Histoire du style Hunyuan

Le Tai-Chi-Chuan et le Qi-Gong étudiés à Wuguan sont issus de l’enseignement du Maître Fheng Ziquiang.

Maître Fheng jouit d’une grande renommée en chine où il est considéré comme un véritable trésor national. Il fut disciple de deux des personnalités majeures du milieu des arts martiaux chinois la première moitié du 20ème siècle.

Le premier Hu-Yaozhen, surnommé “un seul doigt dirige le monde”, était une des référence de son époque en boxe Xingyi-Quan et en culture du souffle à vocation thérapeutique: le Qi-Gong.

Le deuxième Chen Fake, était tout simplement l’héritier du clan Chen de Chenjiagyu, famille réputée pour être les inventeurs du Taijiquan.

Art martial transmis dans la plus pure tradition chinoise, uniquement au sein du cercle fermé des proches du maître (à l'exception du célèbre Yang Luchan fondateur du courant Yang), le style Chen de boxeTaiji, depuis Chen Wanting au 14ème siècle, permet au clan Chen de jouir d’une réputation de combattants capables de prouesses exceptionnelles.

A la fin des années 30, Chen Fake (surnommé le taureau en raison de sa puissance interne hors du commun) considéra que continuer à respecter la tradition du secret n’avait plus vraiment de sens dans le contexte du 20ème siècle. Parti s’installer à Beijing, Il prit la décision de diffuser largement l'enseignement qu’il avait reçu de son père et de son grand père. Grâce à cette démarche humaniste, la boxe ancestrale de Chenjiagyu, fut révélée. Elle devint une discipline pratiquée mondialement, prodiguant, vigueur, plaisir et santé, à des centaines de milliers de personnes, de tous âges et tous horizons.

Maitre Hu et maître Chen étaient bons amis. Ils détectèrent rapidement le potentiel du jeune Fheng. Peut-être pensèrent t’ils que, lui permettre de suivre l’enseignement de leurs deux méthodes simultanément (cela ne se faisait pas à l’époque), serait susceptible d’autoriser la genèse d’un pratiquant capable de relever les défis d’un monde qu’ils devinaient à l’aube d’incroyables mutations. Quoi qu’il en soit, pour le bien de la nation, pour la pérennité des anciens arts du poing, Fheng Ziquiang eut accès dans sa jeunesse à la quintessence de l’héritage des anciennes boxes énergétiques internes de son pays. Conscient du privilège qui lui était accordé, Il s’engagea dans cette étude avec rigueur et passion.

Les années passèrent sans que jamais Fheng ne relâche son investissement, il devint rapidement une référence parmi les élèves de Chen Fake.Si bien que, à la mort de ce dernier en 1951, il fut convenu que si, comme le veut la coutume, son fils Chen Zhaokui, frère d'étude et ami proche de Fheng, recevait la charge de la direction de l'école, c’est Fheng qui s’occuperait de représenter l’école dans les confrontations avec les experts des autres styles.

Il fut donc fixé aux élèves, les 3 règles suivantes

• Avoir une attitude irréprochable.
• Ne pas se mesurer, ni pratiquer avec les élèves des autres écoles.
• En cas de défis, Fheng Ziquiang et lui seul, devrais répondre.

En cas d’une éventuelle défaite, Maitre Zhaokui sortirait de sa réserve.

Ce dernier du probablement souffrir un peu du manque d’action, car, parait-il, jamais plus, il n'eut l’occasion d’entrer en lisse.

C’est durant cette période riche en expériences, que Fheng, synthétisa les enseignements qu’il avait reçus. Il inclut dans la boxe ancestrale des Chen les principes énergétiques et martiaux issus de l’enseignement de Hu-Yaozhen, et posa ainsi les bases du Hunyuan Tai-Ji-Quan.

En 1981, maitre Zhaokui décédait prématurément, avant d’avoir pu terminer la formation de la génération suivante. La transmission du style orthodoxe de la famille Chen était menacée.

Fheng ziquiang sollicité par les membres éminents de l’école, partit s’installer quelques temps au village de Chen-Jiagyu. Il paracheva la formation, de la génération des maîtres actuels, sauvant ainsi l’héritage de Chen Fake, pour ensuite, de retour a Beijing, se consacrer pleinement au développement, et à la transmission de son propre style : le Hunyuan TaiJiQuan.

Maître passionné et généreux de son savoir, il diffusa son art partout ou on lui donna l’occasion de le faire. Ainsi au Japon, en Espagne aux Etats-Unis, et en Russie, il forma de nombreux enseignants.

Dans les années 90, Maître Tran-tanh, en voyage d'étude martiale du coté de Beijing, fit sa rencontre. Reconnaissant immédiatement le niveau hors du commun de ce pratiquant exceptionnel, il fut également charmé par la sympathie qui se dégageait du personnage qui, malgré sa grande renommée, était d’un abord très simple

Ce fut le début d’une série de voyages et d’échanges à l'issu desquels, Maître Tran intégra l'étude des formes de Tai-chi-chuan hunyuan, ainsi que les exercises de Hunyuan QI-gong dans sa propre pratique, puis dans son enseignement.

Maitre Fheng exécute la forme en 24 mouvements