Les Postures du Kung-fu Binhdinh

Alphabet fondamental avec lequel est écrit notre kung-fu, elles sont au nombre de 12 :

Cavalier-de-fer, Oiseau, Singe, Moine-en-garde, Tigre, Épée, Serpent, Ours, Arc-et-flèches, Homme, Cigogne, Moine-assis.

Adopter, fréquemment ces postures transforme durablement le sens de la relation au sol. Cette dernière gagne en qualité, en consistance. Ce qui permet de se libérer des nombreuses crispations musculaires parasites qui, à notre insu, diminuent la force de nos appuis, gênent notre coordination, et donc, ralentissent la vitesse de nos mouvements tout en sapant leur puissance naturelle.

En effet un corps mal appuyé, est obligé pour agir, d’augmenter son niveau de tension interne, ce qui est préjudiciable à la fluidité de son fonctionnement global. La coordination gestuelle est perturbée, les mouvements, plus coûteux en énergie, sont moins rapides, moins précis, les fonctions oxygénatoires et circulatoires de la respiration sont gênées etc. Ce sujet est très vaste, sans le développer plus faute d’espace, nous pouvons considérer que l’ensemble de la physiologie de notre microcosme interne est concernée par notre aptitude à conduire judicieusement notre poids.

Le travail dans l’immobilité des posture, nous permet de retrouver en nous le chemin du sol. Correctement verticalisés, nous savons nous mouvoir libéré de contractions musculaires compensatoires devenues inutiles du fait de l’absence de déséquilibres structurels. Ainsi, nous bénéficions de l’usage de mouvements déliés, puissants, exprimés par un corps correctement oxygéné et détoxifié.

Notre outils corporel, par cette étude des moyens de sa conduite, bénéficie d’une cohérence musculaire nouvelle, optimisée, conférant à sa structure, robustesse, endurance, vélocité, tandis que les systèmes nerveux central et périphérique profitent d’un meilleur apport d'oxygène, ainsi que d'un relâchement de la pression interne générale.

Le psychisme, conforté par cette sensation nouvelle d'être porté par le monde, et par la conscience de disposer d’un supplément de force gratuit, trouve ainsi les moyens d’évoluer vers plus de tranquillité, vers plus d’assurance.

On peut dire, pour résumer, que le travail des 12 posture, construit le socle énergétique corporel, et mental qui constitue le terreau fertile favorisant l'établissement d’une existence harmonieuse, aussi bien que l'épanouissement des capacités martiales. L’ancien adage chinois selon lequel “ l’immobilité est mère du mouvement ” prend ainsi un tout autre éclat, sous l'éclairage de cette pratique.

C'est pourquoi il me semble, que considérer cet exercice comme un simple travail de musculation isométrique, est une conception quelque peut réductrice, de ce qui nous est proposé par cet héritages maturé par des générations de chercheurs sur la voie.

Si ce qui vient d'être décrit constitue le fond commun du travail des 12 postures du Kung-Fu binhdinh, il n’en reste pas moins chacune d’entre elle est doté de spécificités particulières. En effet le travail de telle ou telle posture, oriente le développement des capacités physiques foncières vers un domaine particulier de compétences utiles au combattants.

Voici un tableau récapitulatif des aptitudes développées, et des posture les développants:

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