Professeur de Kung-fu à Talence Wuguan
Thomas Poitreau professeur de Kung-fu de Tai-Chi-Chuan et de Qi-Gong à Talence Wuguan, présente son enseignement:
« Je pratique les arts martiaux de maître Tran-Tanh depuis 1990, je considère ma démarche d’enseignant comme la suite logique de mon engagement de passionné. Il me semble que, plus encore dans cette voie que dans les autres domaines, tout ce qui n’est pas transmis est perdu.
Depuis ma rencontre avec l’école, je souhaite m’inscrire en droite ligne dans le cheminement du maître, qui selon moi, tente d’incarner un art martial humaniste, vecteur d’épanouissement personnel.
Intimement persuadé que l’art du poing peut être source de liberté véritable, je pense aussi que percevoir le fond sous la forme ne peut être approché par une pratique en dents de scie. Longtemps en état de recherche, la construction des bases sur lesquelles repose mon art d'aujourd'hui m’a pris de nombreuses années.
Je me permet d'ailleurs d'indiquer aux éléves que, cette immersion dans l'entraînement au long terme à été un des points clefs qui nous ont permis, mes fréres d'école et moi, d'accéder à une pratique moins grossière. Et ceci bien sûr, par le résultat brut de la somme des efforts produits, mais aussi et surtout, par les prises de conscience que cela nous a autorisé. Personnellement j'entendais souvent dire que si l’on ne progressait pas, c'était que l’on ne s'exerçait pas suffisamment. Sauf que... je m'entrainais déjà vraiment beaucoup... J’ai fini par comprendre que, pour avancer, ma compréhension de la discipline devait évoluer. Je me suis donc mis à observer beaucoup plus attentivement ce que le maître faisait. Cela m’a permis la détection et l’approche de principes, dont la discrétion fait de leur acquisition comme de leur enseignement, une question épineuse.
Car il est probable que même le plus grand maître ne puisse apporter la véritable science à celui qui ne cherche pas réellement à évoluer. Si la direction est indiquée, pour avancer, c’est l'élève qui doit fournir l'énergie nécessaire. L’art martial, tel qu’il existe depuis toujours, ne peut donc pas se transmettre à la façon d’une simple marchandise. Tout juste est-il possible pour le professeur, en indiquant la voie à emprunter, d'aider ceux qui le suivent à sélever vers un meilleur eux-même.
Concernant les aspect sportifs et compétitifs, ils sont selon moi source de confusion. En effet, la problématique des sports de combats (pour lesquels j’ai néanmoins le plus grand respect) est de permettre au pratiquant de dépenser le plus possible d'énergie en préservant au mieux l’intégrité de l’adversaire, celle des arts martiaux traditionnel est exactement inverse. Je n'oriente donc pas mon enseignement vers ces domaines et suis persuadé qu’il est bien plus épanouissant pour quelqu'un qui recherche ces sensations de pratiquer un sport comme les boxes Françaises, Anglaises, Américaines, Thaï, ou le MMA, plutôt que leurs versions amoindries que sont les systèmes compétitifs inventés par les fédérations nationales pour les arts martiaux traditionnels.
Mon propos à Wuguan est de tout autre nature: je souhaite partager avec mes élèves la part de l’art de mon maître qui a su s’incarner en moi, et ainsi contribuer à la survie de cet enseignement. Car, par sa rareté et son authenticité, il constitue à mon avis, un véritable trésor. »
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